Avec notre envoyée spéciale à La Havane,
« Il faut que Cuba s’ouvre au monde et que le monde s’ouvre à Cuba » Cette phrase prononcée par Jean Paul II à La Havane en janvier 1998 est restée gravée dans les mémoires.
Mais le scénario comparable à celui des pays de l’Est ne s’est pas produit sur la grande île des tropiques. Le régime castriste a tenu bon malgré les difficultés économiques après l’éclatement de l’Union soviétique. Et quatorze années après, c’est le frère de Fidel Castro, le président Raul Castro, qui accueille le pape Benoît XVI à Cuba.
Pour le régime isolé sur la scène internationale, la visite pontificale est positive pour son image et rappelle dans le même temps au monde l’existence de l’embargo américain, un embargo qui continue de peser sur une économie usée par des décennies de dirigisme étatique.
En venant à Cuba, le pape vient conforter les catholiques qui bénéficient d’une liberté religieuse retrouvée depuis une quinzaine d’années. Mais surtout en venant ici , Benoît XVI par sa seule présence vient redonner aux Cubains l’espoir d’un changement. Et cela malgré les leçons de l’histoire.