Deux ans après le séisme, la reconstruction d'Haïti tarde

Plus de deux ans après le séisme qui a tué plus de 200 000 personnes, Haïti se reconstruit très lentement. Une lenteur en partie expliquée par l'absence d'organisme en charge d'administrer l'argent donné par les pays étrangers. L'ONU, par la voix d'Helen Clark, l'administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), appelle tous les acteurs à s'entendre pour débloquer la situation.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Après le séisme de 2010, une commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti avait été instaurée pour gérer les dons de la communauté internationale. Cette instance, qui réunissait Haïtiens et bailleurs, a cessé d'exister en octobre car son mandat n'était que de 18 mois. Mais rien n'a été pensé pour poursuivre le travail de validation des projets. Faute d'espace de concertation, pas un euro supplémentaire ne peut donc être dépensé, ce que regrette la chef du Pnud, Helen Clark.

« Il est très important que le gouvernement haïtien et les partenaires internationaux se mettent d'accord sur un mécanisme pour débloquer l'argent qui est actuellement conservé dans le fonds pour la reconstruction d'Haïti depuis que la Commission intérimaire pour la reconstruction a cessé de fonctionner », précise Helen Clark. Et d’ajouter : « Une fois cette question réglée, d'importants financements vont pouvoir aider les initiatives comme le déblaiement des débris, le relogement, le nettoyage de canaux... tout ce qui touche à ces problèmes insurmontables. »

Pour résoudre ce vide institutionnel, il faut notamment que les parlementaires haïtiens s'accordent avec le pouvoir exécutif pour créer une nouvelle structure... mais cela ne peut pas être fait actuellement car le gouvernement est démissionnaire et le pays n'a pas encore de nouveau Premier ministre.

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