Hugo Chavez est intervenu par téléphone en direct dans une émission à la télévision pour faire l'annonce : Henrique Capriles, seul candidat de l'opposition à l'élection présidentielle, serait sous la menace d'un attentat.
« Nous disposons d'informations selon lesquelles certains veulent commettre un attentat contre Henrique Capriles, mais ce n’est pas le gouvernement, pas du tout, au contraire, s’est justifié le président vénézuélien. En tant qu’Etat, nous sommes obligés d’assumer la protection de n’importe quel citoyen vénézuélien, surtout dans un contexte comme celui-ci. Selon nos sources, cette information est à prendre très au sérieux. Nous en avons informé le service de sécurité du candidat et nous lui avons offert une protection ».
Henrique Capriles, candidat de la Coalition pour l'unité démocratique, qui regroupe les principaux partis d'opposition, a rejeté ce mardi l'avertissement du gouvernement. « Un président ne devrait pas offrir sa protection à un Vénézuélien, il devrait la garantir à tous les Vénézuéliens, ce qui est très différent », a-t-il écrit sur son compte Twitter. Henrique Capriles qualifie la déclaration d'Hugo Chavez d'irresponsable et accuse le président sortant de n'avoir rien fait pour lutter contre l'insécurité et la violence croissantes dont est victime, selon lui, toute la population. Le Venezuela figure en effet parmi les pays les plus dangereux d'Amérique latine.