Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
C'est un Chavez sur le pied de guerre, veste militaire, chemise rouge qui est apparu dimanche, en forme à l'heure de prouver à ses détracteurs que c'est toujours lui le commandante. Le président vénézuélien s'est montré très pieux en ce jour du Seigneur, remerciant Dieu pour sa santé, citant la Vierge et comparant le «socialisme à du vrai christianisme».
Un Chavez à la fois mystique et très combatif
Le président vénézuélien a aussi félicité Vladimir Poutine pour sa victoire en Russie, avant de témoigner une nouvelle fois sa solidarité au président syrien Bachar el-Assad, victime selon lui de la même agression occidentale qu'avant lui Mouammar Kadhafi en Libye. «Nous demandons à ce que cesse cette agression, qui est d'abord armée, pas seulement diplomatique, armée ! Avec infiltration armée de mercenaires, et le terrorisme pour la justifier, c'est le même système qu'ils ont utilisé en Libye» a-t-il déclaré. Peut-être, pour se rassurer lui-même, Hugo Chavez a prévenu que l'armée vénézuelienne était totalement acquise à sa cause, «chaviste» selon lui.
Et pendant qu'il évoquait depuis Cuba, les craintes d'une conspiration contre son camp, à Caracas un cortège de militants autour de Capriles Radonski, le candidat de l'opposition en campagne dans un quartier populaire, se faisait tirer dessus… Bilan, plusieurs blessés dont un grave. Des photos circulent où l'on voit un homme, chemise rouge, brandir un pistolet. Un incident choquant durant lequel les journalistes de la chaîne d'opposition Globovision se sont fait dérober leur matériel vidéo.