Venezuela : Chavez dénonce une «bourgeoisie» qui ferait du «chavisme»

La polémique enfle au Venezuela après les primaires de l'opposition, autour des livres contenant les noms et les numéros d'identification détruits par l'opposition, pour éviter que des listes de noms circulent. Des échauffourées dans l'Etat central d'Aragua, entre forces de l'ordre et des militants d'opposition ont provoqué la mort d'un jeune étudiant. Une victime qui a suscité la colère du président Hugo Chavez.

Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland

Hugo Chavez ne s'était pas exprimé depuis les primaires de l'opposition, le 12 février , marquées par une très forte participation, et la victoire écrasante d'Henrique Capriles Radonski. Le candidat du rassemblement aurait séduit les déçus du chavisme en venant chasser sur ses terres. Pour l'opposition, le coup était rude pour celui qui se voit largement réélu lors de la prochaine présidentielle d'octobre prochain.

Mercredi, lors d'une longue intervention depuis Ciudad Bolivar, à l'est du pays, en direct sur toutes les chaînes, Hugo Chavez s'en est violemment pris à ses adversaires, et indirectement au nouveau chef de l'opposition Henrique Capriles Radonski, fils de la grande bourgeoisie locale, mais élu haut la main, pour son discours social.

« Les invisibles depuis plus de 200 ans, ont maintenant de l'intérêt pour toi, bourgeoisie. Maintenant, oui, les hordes chavistes ont de l'intérêt pour toi, bourgeoisie (…) Ceux qui n'ont rien t'intéressent maintenant, bourgeoisie, Ne sois pas hypocrite bourgeoisie apatride!…».

Hugo Chavez a aussi, comparé la stratégie de cette bourgeoisie vénézuélienne, qu'il a qualifiée plusieurs fois de fasciste, à celle de Jean Marie Le Pen, l'ancien leader français du Front national, qui défendait selon lui, pêle-mêle, « le socialisme, le capitalisme, et le nationalisme », et qu'il a qualifié pour sa part « d'homme des cavernes, de Frankenstein » de la politique.

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