Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’avocat civil de la « taupe » de WikiLeaks, une nouvelle fois, n’a pas réussi à obtenir que huit témoins, qu’il juge « essentiels » pour la défense de son client, puissent venir déposer. Ces huit personnes dont le secrétaire d’Etat-adjoint, Patrick Kennedy, et le directeur de la prison de Guantanamo, l’amiral David Woods, pourraient, selon l’avocat, aider son client à prouver que les documents qu’il a rendu public ne mettaient nullement en danger la sécurité nationale, même s’ils étaient classifiés.
Or l’un des chefs d’accusation qui pèse sur Manning est « collusion avec l’ennemi ». Le gouvernement a estimé que la présence des témoins n’étaient pas nécessaires à ce stade de la procédure. Et la juge militaire, Denise Lind, lui a donné raison.
Faire venir les témoins seraient coûteux et peu pratique et ils pourront déposer lorsque le procès lui-même aura lieu, a dit la juge. Maître Combs, dont les frais sont payés par les milliers de supporters de l’accusé, n’a pas encore décidé s’il allait demander à ce que son client soit jugé par une cour martiale, par une commission composée d’officiers supérieurs, ou par une commission comprenant un tiers d’officiers qui ne sont pas de carrière.
L’ancien analyste qui est âgé de 24 ans risque la prison à perpétuité. Les prochaines audiences préliminaires sont prévues du 23 au 26 avril.