Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Bill Clinton était en déplacement dans la province haïtienne quand il a affirmé que, c'est sans le savoir, sans le vouloir qu'un casque bleu ou soldat d'Asie du Sud a introduit le virus dans le pays. Ce membre de la Minustah, Mission des Nations unies pour la stabilisation d'Haïti, était porteur de la maladie mais aurait pu ne pas en avoir les symptômes.
Cette déclaration de l'ancien président américain, émissaire spécial des Nations unies pour Haïti, est pour le moins surprenante car elle est en totale opposition avec le discours tenu depuis le début de l'épidémie par la Mission de l'ONU.
De nombreuses études scientifiques ont indiqué qu'une base népalaise de la Minustah était la source du choléra mais l'ONU n'a jamais voulu reconnaître cette conclusion, évoquant plutôt une combinaison de facteurs.
La déclaration de Bill Clinton vient relancer le débat et les victimes et familles de victimes qui ont porté plainte à New York contre les Nations unies ne vont pas manquer de reprendre les mots de l'ancien président américain.