Souveraineté des Malouines : l'Argentine riposte en boycottant les navires britanniques

Nouvelle escalade dans le conflit entre l’Argentine et le Royaume-Uni au sujet de la souveraineté des îles Malouines, conflit qui a conduit les deux pays à s’affronter militairement, il y a trente ans, entre avril et juin 1982. Après l’envoi d’un destroyer aux Malouines par le Royaume-Uni et le dépôt d’une plainte aux Nations unies par l’Argentine, les syndicats argentins des transports ont décidé de boycotter les navires britanniques.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Selon le communiqué de la confédération syndicale des transports, le boycott a été décidé en réponse à « la militarisation » du conflit des Malouines par le Royaume-Uni. Il faudra attendre l’arrivée d’un premier navire britannique pour connaître la portée réelle de cette mesure, qui dépendra de l’attitude des dockers, dont le syndicat fait partie de la confédération.

Si le mot d’ordre, lancé pour un temps indéterminé, était effectivement respecté, cela aurait un effet sur le commerce entre la Grande-Bretagne et l’Argentine, même si une partie des échanges s’effectue sous pavillon de pays tiers. Dans cette hypothèse, une réaction britannique serait à prévoir, qui serait suivie d’une dégradation des relations économiques bilatérales.

Le mot d’ordre syndical intervient alors que l’Argentine a engrangé des succès diplomatiques qui devraient néanmoins atteindre leurs limites avec la plainte déposée au Conseil de sécurité de l’ONU, où le Royaume-Uni dispose d’un droit de veto.

Ces derniers jours, des experts préconisaient d’accroître la pression sur les Britanniques -qui ont entamé l’exploitation des ressources des Malouines en ignorant la dispute concernant la souveraineté de l’archipel- en frappant leurs intérêts commerciaux. L’escalade en cours devrait se traduire par une perte d’influence économique de la Grande-Bretagne en Argentine.

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