Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’émissaire spécial américain en Corée du Nord, Glyn Davies, va rencontrer le 23 février à Pékin, le Premier vice-ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Kim Kye Gwan, qui est aussi le principal négociateur dans les pourparlers sur le nucléaire. L’objet de cette troisième rencontre bilatérale depuis l’été dernier est précisément d’essayer de relancer les pourparlers à six interrompus depuis trois ans.
Ce sera le premier contact avec le régime de Pyongyang, depuis la mort en décembre de Kim Jong-il. Les Etats-Unis sont curieux de connaitre les intentions de son fils, Kim Jong-un. Le fait qu’il ait accepté la poursuite du dialogue est peut-être le signe qu’il souhaite traiter avec Washington et qu’il est prêt à prendre en considération les inquiétudes de la communauté internationale à l’égard de son programme nucléaire. Comme l’a expliqué la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland : « Nous avons pensé que c’était un bon moment pour connaitre leur position et leur donner l’occasion de répondre à nos questions ».
Les six -Etats-Unis, Chine, Japon, Russie et Corée du Sud- ont fixé à Pyongyang, comme condition à la reprise des pourparlers, la suspension de ses activités nucléaires et le retour des inspecteurs internationaux. En échange d’un démantèlement de son programme nucléaire, la Corée du Nord recevrait une assistance économique.