Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
L’air est irrespirable, saturé de poussière. Dans les décombre des bâtiments effondrés, les pompiers cherchent des survivants, inlassablement. Un petit groupe secouristes de la défense civile, visiblement éprouvé, s’éloigne un instant. Leur chef n’en revient pas. « Il ne reste rien des immeubles qui sont tombés, rien du tout. On se demande ce qu’il s’est passé. Des immeubles effondrés comme ça ».
Les bâtiments étaient accolés au théâtre municipal de Rio, une réplique en plus petit de l’Opéra Garnier de Paris. Le théâtre n’a pas souffert. Mais Edilson, comme les autres témoins qui ont assisté au drame, est encore sous le choc.
« Au début, il y a eu comme une explosion, ou le bruit d’un avion qui décolle, mais en 100 fois plus puissant. Et là, ça a été la confusion la plus totale. Les gens cherchaient à s’enfuir. Tout le monde courrait pour survivre. Certains tombaient par terre. Une scène apocalyptique ».
Non loin, des familles encadrées par des policiers attendent qu’un fils, un mari, un proche sortent vivant des décombres. L’espoir est mince. Un pompier, le visage noirci de poussière, lâche exaspéré « heureusement que cela a eu lieu le soir. Autrement, ce sont des dizaines de cadavres que l’on serait en train de chercher ».