Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le match de boxe auquel tout le monde s’attendait n’a pas eu lieu. Mitt Romney était hier soir l’homme à mettre au tapis, mais aucun de ses rivaux n’a réussi à lui porter un coup sérieux.
Il y a bien eu quelques tentatives de la part de Newt Gingrich, qui avait mal digéré sa quatrième place dans le caucus de l’Iowa mardi, et de Rick Santorum, qui est l’étoile montante de la droite conservatrice, mais ils n’ont fait qu’égratigner légèrement l’ancien gouverneur du Massachussetts.
En fait, les conservateurs se sont plus battus entre eux que contre celui dont ils veulent stopper l’avance. Rick Perry qui essaie de se maintenir dans la course - et a été meilleur qu’à l’ordinaire - a été le seul à déclarer qu’il serait prêt à renvoyer les forces américaines en Irak, pour éviter la main mise sur le pays par les Iraniens.
« Je renverrai les troupes en Irak et je pense que nous devrions commencer à parler aux Irakiens car l’idée que nous permettions aux Iraniens de retourner en Irak et de reprendre le pays avec ses trésors et le sang et l’argent que nous avons dépensés, est inacceptable, tout cela parce que le président veut faire plaisir à sa base gauchiste…»
Les six candidats se retrouvent dans quelques heures pour un ultime débat avant la primaire du New Hampshire. L’un d’eux arrivera-t-il à faire vaciller un Mitt Romney qui, au fil des jours, apparait de plus en plus comme celui qui affrontera Obama en novembre ?