Au moment de sa liquidation judiciaire au printemps 2010, l'entreprise PIP réalisait plus de 80% de ses ventes à l'international. Selon le jugement du tribunal de commerce de Toulon, les prothèses vendues par PIP étaient alors diffusées dans plus de 60 pays. Principales zones d'exportation : l'Europe de l'Ouest, notamment le Royaume-Uni où l'on dénombre entre 40 000 et 50 000 porteuses de prothèses PIP, et l'Amérique du Sud, avec des pays comme le Venezuela et le Brésil où il y aurait actuellement 25 000 femmes porteuses de ces prothèses défectueuses.
Dans les années 2000 au moment où l'entreprise tournait à plein régime, PIP vendait 100 000 prothèses par an. Elle a été durant une période été le numéro trois mondial du secteur. On peut donc s'attendre, à mesure que le scandale sanitaire prend de l'ampleur en France, à un nombre croissant de plaintes déposées à l'étranger avec une difficulté majeure : l'entreprise a été liquidée, son repreneur, l'américain GemCare n'a toujours pas relancé l'activité sur le site de la Seyne-sur-Mer.
En France, le premier procès dans cette affaire, qui visera les anciens dirigeants de PIP n'aura lieu dans le meilleur cas qu'à la fin de l'année 2012.