Edwige Ligoneche était suivie depuis mai 2011 dans le service hématologie de l'Institut Paoli Calmettes à Marseille, un centre régional de lutte contre le cancer, où elle est morte. Selon la direction de l’Institut, ces complications étaient « des réactions prothétiques de type siliconomes ».
Selon l'avocat Philippe Courtois, de l'association des Porteuses de Prothèse (PPP) et de la famille d'Edwige Ligoneche, le lien entre prothèse et cancer est évoqué par le cancérologue ayant suivi : « il dit clairement que le lymphome s'est développé au contact de la prothèse qu'elle portait ». La direction de l'Institut Paoli Calmettes, interrogée sur cette lettre, confirme que le médecin cancérologue « a pu évoquer deux études scientifiques internationales qui montrent une corrélation potentielle entre la survenue d'un lymphome et ces fameuses prothèses ».
L'affaire des prothèses défectueuses avait été révélée fin mars 2010 quand l'Agence française des produits de santé (Afssaps) avait suspendu l'utilisation des prothèses mammaires à base de gel de silicone fabriquées par PIP, à cause d'un taux de rupture anormal.
Le nombre de femmes porteuses de prothèses PIP est évalué en France à 30.000 et quelque 1.400 plaintes ont été déposées auprès du procureur de la République de Marseille par des femmes porteuses de ces implants.
L'association a demandé jeudi au ministre de la Santé Xavier Bertrand un fonds d'indemnisation d'urgence pour permettre aux femmes porteuses de ces prothèses de les enlever.