Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
La crise européenne a dominé le sommet du Mercosur. Peu endettés et avec des finances en ordre, les pays sud-américains n’ont pas à redouter une contagion par les marchés mais ils craignent que la récession qui s’installe en Europe ne se traduise par une baisse de leurs exportations. Cela inquiète surtout le Brésil et l’Argentine, les deux économies les plus puissantes de la région, qui ont obtenu l’accord de l’Uruguay et du Paraguay pour faire face à d’éventuels déséquilibres commerciaux par une augmentation de certains tarifs douaniers.
Le sommet a eu également à revenir sur l’adhésion du Venezuela, acceptée il y a quatre ans mais qui demeure bloquée par le Sénat paraguayen, dominé par l’opposition. En réalité, ce blocage arrange bien les pays membres, les Vénézuéliens étant loin de remplir les conditions techniques pour faire partie du marché commun. Mais la présence d’Hugo Chavez a obligé les présidents du Mercosur à se pencher sur la question. Sur proposition de l’Uruguayen José Mujica, hôte du sommet, une commission a été chargée de trouver une solution qui permette de lever l’obstacle paraguayen, tout en respectant la règle qui veut que toute adhésion soit ratifiée par les Parlements des quatre pays membres.