Un sommet du Mercosur très politisé s’ouvre à Montevideo

La capitale de l'Uruguay, Montevideo, accueille, à partir de ce lundi 19 décembre, un sommet du Mercosur, le marché commun du cône sud-américain. Pendant deux jours, les quatre pays membres de l'organisation, le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay, vont non seulement discuter de sujets économiques, mais également se pencher sur des questions beaucoup plus politiques.

Comment conclure l'interminable processus d'adhésion du Venezuela à la communauté du Mercosur ? Cela fait cinq ans que Caracas aimerait en faire partie, mais le Parlement paraguayen, dominé par l’opposition conservatrice, refuse de donner son feu vert. Le président uruguayen, José Mojica, voudrait donc modifier les modalités d'adhésion au marché commun et en discutera avec ses homologues ce mardi 20 décembre à Montevideo.

Les quatre présidents vont aussi profiter de ce sommet pour envoyer un nouveau signal fort en direction de la Palestine : après avoir reconnu l'Etat palestinien, les pays membres du Mercosur s'apprêtent à signer un traité de libre-échange avec l'Autorité palestinienne.

Autre geste éminemment politique : pour la première fois, les pays du Mercosur vont lancer une commission commune afin d’enquêter sur les atteintes aux droits de l’homme commis au milieu des années 1970 dans le cadre du plan Condor, système de coopération policière entre les différentes juntes au pouvoir à ce moment-là en Amérique latine.

Vingt ans après sa création, les pays fondateurs veulent faire évoluer l'envergure du Mercosur, d'une communauté économique à une véritable union politique régionale.

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