Avec notre correspondant à Buneos Aires, Jean-Louis Buchet
Repris en chœur par les militants qui garnissaient les tribunes et les législateurs de son parti présents dans la salle, l’hymne péroniste a salué l’arrivée de Cristina Fernández de Kirchner pour sa prise de fonctions devant le Congrès. Puis, la présidente a prêté serment en s’engageant à faire respecter la Constitution devant dieu et la patrie, mais aussi devant feu Néstor Kirchner, son prédécesseur et époux, décédé l’an dernier. Après ces entorses au protocole, bien dans la tradition du mouvement dont se réclame la chef de l’Etat, elle a inauguré son second mandat par un discours-bilan englobant l’action de son mari.
Cristina Fernández de Kirchner a évoqué l’Argentine blessée de 2003, à peine sortie de la plus grave crise de son histoire, pour rappeler qu’elle a connue depuis, la période de plus forte croissance en 200 ans de vie indépendante. Dans un discours très structuré, bourré de chiffres comme à son habitude, et sans pratiquement s’aider de notes, elle a souligné les progrès accomplis au cours des huit dernières années.
« Nous avons créé plus de 5 millions d’emplois, notre salaire minimum est le plus élévé d’Amérique latine et nous avons des allocations familiales pour chaque enfant ».
La présidente a peu parlé de l’avenir, si ce n’est pour dire qu’elle maintiendrait le cap. Alors que l’on sait que des infléchissements, qui se traduiront par une moindre croissance, sont prévus. Manifestement, en ce jour de joie péroniste, l’heure était à l’auto-célébration.