Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
En avant la jeunesse, et à gauche ! Tel est le message transmis par la présidente Cristina Fernandez de Kirchner avec la formation du nouveau gouvernement. Etaient particulièrement attendus le nom du chef de cabinet, coordinateur de l’action gouvernementale, et celui du ministre de l’Economie.
Pour le premier poste, en remplacement du fidèle Anibal Fernandez, élu sénateur en octobre, c’est Juan Manuel Abal Medina, 43 ans, qui a été choisi. Pour le second, c’est Hernan Lorenzino, 39 ans, qui succède à Amado Boudou, colistier de la chef de l’Etat dans le ticket vainqueur de la présidentielle.
Issu d’une famille liée à la guérilla des années soixante-dix et secrétaire d’Etat à la Communication du précédent gouvernement, Abal Medina a été le Fouquier-Tinville de la croisade menée par la présidente contre les médias privés, censés être opposés aux intérêts du peuple.
Quant a Lorenzino, s’il est identifié au courant des économistes de gauche, il a montré, dans ses fonctions de secrétaire d’Etat aux Finances, des qualités de négociateur, notamment en traitant avec le Club de Paris. C’est lui qui devra veiller à la bonne santé d’une économie qui bat des records de croissance, en limitant la casse que pourrait occasionner la crise européenne.