Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Barack Obama s'en plaignait, la semaine dernière : « Je passe un temps incroyable à téléphoner outre-Atlantique », déclarait le président américain lors d'une soirée de levée de fonds électoraux à New York. Et les choses ne se sont pas améliorées depuis. Ce mercredi encore, Barack Obama et Angela Merkel se sont parlé au téléphone.
Depuis plusieurs semaines, les officiels américains répètent le même message. « L'Europe doit trouver une issue favorable à la crise ». Les Etats-Unis craignent la contagion et réclament des pare-feux suffisamment forts. Mais ils refusent catégoriquement d'envisager la moindre aide financière au Vieux continent.
Les raisons sont principalement électorales. A moins d'un an de la présidentielle, impossible de dépenser un seul dollar pour sauver l'Europe, lorsque la campagne porte essentiellement sur la dette et le budget des Etats-Unis. Washington n'augmentera donc pas sa ligne de crédit au FMI (Fonds monétaire international), contrairement à ce que souhaiteraient les Européens.
Faute d'être capable de proposer une solution, l'administration Obama est contrainte de répéter sa confiance, et d'engager l'Europe à agir seule, promettant simplement de « soutenir un rôle contrsuctif du FMI » dans une crise qu'un conseiller du président qualifiait mercredi de « situation profondément frustrante » pour le président américain.