Du fond de sa cellule, Florence Cassez affirme que ces accusations sont « sans fondement ». Selon elle, derrière tout cela, il n'y a qu'une volonté de la discréditer davantage et d'égarer le dossier au moment où, précisément, la Cour suprême du Mexique accepte d'examiner son recours qui pourrait conforter la thèse de la manipulation policière qu'elle dénonce depuis son arrestation en 2005.
D'ailleurs, l'aumônier des prisons de Mexico ne croit pas, lui non plus, à ces nouvelles accusations. Selon lui, ce sont les autorités qui tentent encore de la fragiliser en manipulant le dossier. « Nous n'avons aucune information sur l’existence réelle des accusations portées sur Florence Cassez, sur le fait qu’elle commette des délits depuis sa prison. Il y a quelque mois déjà, une campagne de presse disait qu’elle bénéficiait de privilèges en détention que d’autres prisonniers n’avaient pas. Or, il s’est avéré que c’était faux », affirme le prêtre. Et d'ajouter :« Je voudrais souligner que malheureusement il y a eu beaucoup de manipulations lors de son procès de la part des autorités. Et il n’y a rien d’étonnant à ce qu’elles continuent à produire de fausses accusations contre elle. Nous devons faire preuve de maturité et voir qui est à l’œuvre. »
« Manipulations, fausses accusations », il semble bien que cette affaire commence à embarrasser sérieusement les autorités politiques de ce pays, pour qui c'est devenu une affaire de dignité nationale. Si les accusations sont fondées, c'est grave. Mais, si elles sont fausses, tout cela traduit une perte de sang-froid de leur part.