Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
Le temps presse pour les étudiants et les élèves du secondaire. Plus qu’un mois et demi avant les grandes vacances, avant la fin de l’année scolaire.
S’ils ont promis de revenir à la rentrée, ils veulent obtenir des premiers résultats. Jusqu’ici, le gouvernement de droite du président Sebastian Pinera n’a rien concédé face à la mobilisation qui dure depuis plus de six mois. Le dialogue est rompu. Et la popularité du mouvement a baissé dans la population. Les manifestations s’essoufflent. Les jeunes réclament une éducation publique pour tous, gratuite, de qualité, dans un pays où l’éducation fait partie des plus privatisées et des plus chères au monde.
Le président a proposé des réformes, jugées insuffisantes par les étudiants. Pour les financer, le chef de l’Etat doit obtenir l’approbation du budget par le Congrès d’ici au 30 novembre.
Le mouvement a trouvé là l’opportunité de revenir sur la scène politique. Depuis mardi 8 novembre, les représentants étudiants négocient avec l’opposition de centre-gauche. Ils essaient d’obtenir des parlementaires et des sénateurs un accord qui prenne en compte une partie de leurs demandes. Ils savent déjà qu’ils n’obtiendront pas tout cette année.