Il aura fallu cinq mois de conflit avant que de réelles négociations ne s'ouvrent au Chili. Hier en fin de journée, le gouvernement et les étudiants ont enfin accepté de se réunir. Auparavant, les deux parties ont du faire des concessions.
L'une des figures de la contestation, Camilla Vallejo, avait réclamé que la loi de budget de 2012 soit sur la table des négociations. Refus catégorique du porte-parole du gouvernement. Andres Chadwick a rappelé que le budget n'est jamais divulgué à aucun secteur avant sa présentation au Congrès. Les autorités avaient aussi demandé que lycéens et étudiants retournent en classe. Impensable pour les contestataires, ils ne veulent pas relâcher la pression.
Même si ces conditions préalables n'ont pas été remplies, les discussions ont bel et bien démarré. Mi-septembre, le gouvernement avait déjà invité les manifestants au dialogue. Une invitation déclinée par les jeunes qui jugeaient la marge de négociation trop faible.
Le gouvernement est aujourd'hui sous pression. La cote de popularité du président Chilien, Sebastian Pinera, est en chute libre. Au contraire du mouvement estudiantin, soutenu par 89% de la population.