Au Chili, la journée de mobilisation marquée par de violents heurts

Au Chili, 300 000 personnes ont encore manifesté, le mercredi 19 octobre 2011, pour exiger une éducation publique, gratuite et de qualité. Organisée dans le cadre de deux jours de grèves à l’appel des étudiants et du premier syndicat du pays, la mobilisation a une fois de plus été suivie par des heurts entre des casseurs et la police. Une police chilienne accusée d’usage excessif de la force en marge des manifestations.

Avec notre correspondante à Santiago, Lucile Gimberg

Malgré une marche réalisée dans le plus grand calme hier, les carabiniers ont attaqué des manifestants pacifiques pourtant bien démarqués des casseurs, accusent les dirigeants étudiants. En réunion avec l’intendante régionale, les leaders du mouvement ont donc demandé des explications pour cette violence excessive de la part de la police.

Au Chili, ce n’est pas la première fois que les forces de l’ordre sont pointées du doigt pour cette raison. En août dernier, la répression violente des manifestations avaient déjà attiré l’attention d’organisations internationales. En septembre, un adolescent était même mort, en marge des mobilisations, d’une balle tirée par un carabinier.

Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les manifestants qui se plaignent de la répression policière, la presse chilienne et internationale aussi. Mardi, un photographe de l’Agence France-Presse a été arrêté et molesté alors qu’il couvrait la mobilisation. Au moins trois autres cas similaires ont été dénoncés par plusieurs associations de la presse chilienne ces derniers mois. Une violence intentionnelle condamnée par Reporter sans Frontière et sur laquelle on a déjà attirée l’attention du rapporteur de l’ONU pour la liberté d’expression.

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