L'ex-président Carter appelle à la reconstruction d'Haïti

L'ancien président américain Jimmy Carter est en visite cette semaine à Haïti. Par le biais de sa fondation, il soutient un projet de construction de logements sur la commune de Léogane, détruite à plus de 80% par le séisme de janvier 2010. Saluant le travail des volontaires internationaux qui bâtissent les logements, Jimmy Carter veut rappeler à la communauté internationale qu'il est urgent d'honorer les promesses faites à Haïti au lendemain du tremblement de terre.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Sur ce qui fut un terrain vague, des dizaines de maisons sont en construction ; des petites structures de 4 mètres sur 6 mais qui respectent les normes parasismiques et paracycloniques. C'est en fait un petit village que créent les volontaires de l'ONG Habitat for Humanity : points d'eau, écoles, espaces de jeux pour les enfants...

L'ancien président Jimmy Carter est fier du projet malgré sa faible ampleur : « Il y a des centaines de milliers de personnes en Haïti qui n'ont pas de maisons et Habitat sur ce site ne prévoit de construire que 500 maisons. On va donc bâtir cette année 150 maisons et nous reviendrons l'an prochain pour finir les 500 logements »,a-t-il promis.

« Le plus gros soucis en Haïti est de savoir qui détient la propriété d'un terrain, poursuit-il. Il nous a fallu plusieurs mois pour trouver un site où construire ces maisons. Nous espérons que cela serve d'expérience et qu'à l'avenir, le processus sera plus rapide. Ceci est juste le travail que les volontaires accomplissent, pour aider à petite échelle, mais nous espérons que cela servira d'inspiration à beaucoup d'autres personnes pour aider à résoudre les problèmes en Haïti », a conclu l'ancien président démocrate.

Jimmy Carter a rencontré brièvement le président haïtien Michel Martelly et il lui a demandé la liste des cinq plus importants bailleurs internationaux à n'avoir pas encore honoré leurs engagements. L'ancien président américain veut que les sommes promises soient versées car près de deux ans après le séisme, la situation humanitaire reste dramatique.

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