Les camps du mouvement des «Indignés» canadiens embarrassent les autorités

La tension monte entre les autorités municipales de certaines villes canadiennes et les « Indignés ». À Vancouver, la mort soudaine ce samedi 5 novembre 2011 d’une jeune fille qui dormait dans un camp d’Occupons Vancouver a incité le maire à demander le démantèlement de ce campement provisoire. La ville de Québec tente aussi de se débarrasser de son camp d'« Indignés » ainsi que Victoria, en Colombie-Britannique

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

Que ce soit à Vancouver, Victoria, ou Québec, les raisons invoquées par les autorités municipales pour démanteler les différents camps du mouvement Occupons le Canada se ressemblent. Les responsables des villes craignent que la sécurité des occupants qui vivent en pleine ville sous leurs tentes ne soit pas assurée.

À Québec, par exemple, le maire a obligé les militants et sympathisants à se débarrasser des bonbonnes de gaz, des bûches de bois, qu’ils avaient rassemblées, et leur a coupé l’alimentation électrique. Motif avancé par les services municipaux : supprimer tous les éléments susceptibles de déclencher un incendie.

Les militants installés dans les tentes ouvertes aux quatre vents parlent plutôt d’une guerre d’usure ou d’une guerre froide menée par la municipalité puisqu’ils ne disposent plus d’aucune source de chauffage.

Les élus canadiens jouent de prudence avec ces drôles de camps de toile surgis dans la foulée d’Occupons Wall Street, car le droit d’exprimer son opinion fait partie des valeurs importantes défendues par une bonne partie de la population.

Certains « Indignés » vont d’ailleurs tenter d’obtenir des tribunaux des outils juridiques pour combattre les décisions d’éviction prises par des municipalités comme Vancouver ou Québec.

Le 5 novembre 2011, le corps d'Ashlie Gough, une jeune femme âgée de 23 ans, avait été retrouvé sans vie dans une tente du campement de Vancouver.

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