Les médias parlent d'un duel de « mains de fer » et pour cause: Otto Perez Molina et Manuel Baldizon rivalisent de propositions en matière de sécurité. Alors que le général à la retraite veut utiliser l'armée pour combattre le crime organisé, son adversaire promet de rétablir la peine de mort.
L'insécurité s'est imposée comme le thème central de la campagne présidentielle, ce qui n'est pas étonnant dans un pays où 18 personnes en moyenne sont tuées chaque jour. Le discours musclé des deux candidats conservateurs se ressemble beaucoup mais les électeurs préfèrent la version « Perez Molina ». L'ex-militaire surnommé « général de la paix » a négocié en 1996 les accords qui ont mis fin à plus de 30 ans de guerre civile.
A 61 ans, la chevelure grise, il incarne une figure rassurante face à Manuel Baldizon. Le jeune et riche dirigeant d'entreprise a récemment changé de champ politique. De la gauche il est passé à la droite ce que ses adversaires jugent peu crédible. Les derniers sondages lui donnent 45 pourcent des intentions de vote contre 55 pourcent pour Otto Perez Molina. Sauf rebondissement, c'est donc le chef du Parti patriotique qui devra diriger le Guatemala, pour les prochaines 4 ans.