Le Guatemala n'est pas seulement un des pays les plus pauvres au monde, il en est aussi un des plus violents. L'an dernier, les autorités ont enregistré 40 meurtres pour 100 000 habitants. En proportion, c’est encore plus qu’en Irak ou en Afghanistan. Et la violence n'a pas épargné le processus électoral.
« Les élections ont été entachées de violence car il y a eu plus de 35 candidats aux différents postes au suffrage universel qui ont été tués, explique Manfredo Marroquin, président de l'ONG Action citoyenne. Ce climat de violence au premier tour a produit des conflits dans plusieurs municipalités avec des incidents violents comme l’incendie des urnes. Donc malheureusement nous ne pouvons pas être très optimistes et penser à ce second tour sans conflits. »
Les observateurs électoraux mettent en garde la population : se rendre aux urnes pour accomplir son devoir de citoyen peut être dangereux. Notamment dans les 24 communes du pays contrôlées par des groupes armés.