Le général Otto Perez a donc perdu son pari de l’emporter au premier tour déjà, ce qui aurait constitué une première dans l’histoire électorale du Guatemala. Il y aura donc bien un second tour entre cet ex-militaire de 60 ans et Manuel Baldizon, un riche homme d’affaires de 41 ans dont ses adversaires disent que son ambition pour parvenir au pouvoir n’a pas de limite.
Les Guatémaltèques devront choisir entre deux candidats qui ont fait de la lutte contre la criminalité leur cheval de bataille. Otto Perez propose une politique conduite d’une main de fer pour réduire les forts indices de violences que connaît ce pays centraméricain où une quinzaine de personnes sont assassinées chaque jour.
Manuel Baldizon, lui, veut créer une garde nationale qui remplace la police, et restaurer la peine de mort pour les délinquants ayant commis des crimes particulièrement graves.
Mais derrière leurs airs de sauveurs de la nation, ces deux candidats sont loin d’être des personnages irréprochables. Otto Perez est soupçonné de violations des droits de l’homme durant le conflit armé, ce dont il se défend. Et Manuel Baldizon est régulièrement accusé d’avoir des liens avec les narcotrafiquants qui auraient notamment financé sa campagne électorale.