Guatemala : une élection présidentielle pour sortir le pays de la pauvreté et de la violence

C’est jour d’élection, ce dimanche 11 septembre, au Guatemala. Un scrutin présidentiel, en partie faussé par l'absence de candidat du Parti social-démocrate au pouvoir : la candidature de l'ex-épouse du président sortant, Sandra Torres, a été rejetée, elle qui avait divorcé d'Alvaro Colon pour pouvoir se présenter. Selon les sondages, le grand favori est le général à la retraite Otto Perez Molina, du Parti patriotique.

Il est peu probable que le général Molina soit élu au premier tour : les enquêtes d'opinion le créditent de 42 à 47% des suffrages. Celui que l’on surnomme le « général de la paix », pour avoir négocié et signé en 1996 les accords qui ont mis fin à 36 ans de guerre civile, est néanmoins le grand favori. Sa campagne électorale a été centrée sur la sécurité et l'emploi. Son principal concurrent est l'homme d'affaires Manuel Baldizon, également de droite. Rigoberta Menchu, prix Nobel de la paix et militante de la lutte pour les droits des indiens mayas, est créditée, elle, de seulement 2% des intentions de vote.

Quel que soit le verdict des urnes, le vainqueur du scrutin aura la lourde tâche de sortir le pays de la spirale de la pauvreté, de la violence et de la corruption. En effet, près de la moitié de la population active est sans emploi, et le pays peine à se relever d'une guerre civile qui a pris fin il y a 15 ans. Le Guatemala demeure un des pays les plus violents du monde, avec plus de 6 000 homicides par an. Avec un ratio de 48 meurtres pour 100 000 habitants, il dépasse l'Irak et l'Afghanistan. La corruption y est endémique.

Ce dimanche, les électeurs guatémaltèques doivent également désigner leur nouveau vice-président, ainsi que 158 députés, 333 maires et 20 représentants au Parlement centraméricain. Un éventuel second tour de la présidentielle est prévu pour le 6 novembre.

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