Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Hank Skinner n'a jamais nié avoir été présent sur la scène du crime. Mais cette nuit du nouvel an 1993, il affirme avoir ingurgité un tel cocktail d'alcool et de médicaments qu'il était totalement incapable de tenir debout. Hank Skinner dément avoir tué qui que ce soit et il réclame que des tests ADN soient réalisés sur les tâches de sang, le sperme et sur les particules prélevées sous les ongles de la victime.
En 2003, sa première demande avait été rejetée parce qu'il n'avait pas été démontré, estimaient alors les juges, que ces tests l'innocenteraient. Quelques années plus tard, une loi du Texas avait été invoquée pour rejeter la seconde demande. Depuis, cette loi a été abrogée et les avocats de Hank Skinner avaient cette fois bon espoir. Mais, comme en 2003, les magistrats ont estimé qu'il n'y avait aucune preuve que des tests ADN pourraient innocenter le condamné.
A la sortie du tribunal, ce jeudi, les défenseurs de Hank Skinner se sont déclarés « très déçus ». Ils indiquent qu'ils vont faire appel de la décision de la cour et demander la suspension de l'exécution de leur client prévue mercredi prochain.