Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Tout médecin pratiquant un avortement devra d'abord montrer et décrire une échographie du fœtus à la patiente souhaitant interrompre sa grossesse.
Voilà en somme ce que prévoit le texte adopté au mois de juillet en Caroline du Nord par le Parlement local, dominé par les républicains et ce malgré une tentative de veto du gouverneur démocrate de l'Etat.
L'Union américaine pour les libertés civiles et quatre autres organisations attaquent le texte en jugeant qu’il est anticonstitutionnel. « Les élus n'ont pas le droit de forcer les praticiens à soutenir leur agenda politique », proteste l'ACLU dans la plainte déposée mardi et qui demande la suspension immédiate des effets du texte. « Le médecin serait obligé de montrer les images du fœtus à sa patiente, même si elle ne souhaite pas les voir », dénonce une dirigeante locale de l'organisation pour qui « cela revient à considérer les femmes comme incapables d'être des adultes compétentes ».
Les défenseurs du texte affirment, au contraire, que la loi « respecte les femmes ». Notamment parce que « l'avortement reste légal », ainsi que l’avait déclaré au mois de juin l'une des représentantes républicaines de Caroline du Nord. Et Ruth Samuelson ajoutait : « Cela reste le choix de la femme. Son choix informé ».