Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Après 65 jours de conflit et deux journées intenses de négociations avec les dirigeants des Indiens de l’Amazonie, le gouvernement a donc cédé face aux exigences des marcheurs qui ont également obtenu la fin des activités gazières dans un autre parc ainsi que diverses mesures de protection des cultures indigènes.
Installés depuis vendredi dans un campement place Murrillo face au palais présidentiel, les Indiens vont donc pouvoir regagner l’Amazonie. Mais le conflit va laisser des traces. « Je ne sais pas si le gouvernement a compris ou s’il a cédé face à la pression », a ainsi commenté Fernando Vargas, l’un des leaders de la marche.
Quant au président Evo Morales, il a précisé que la route n’était pas un caprice de son gouvernement mais une demande de plus de 200 organisations sociales et syndicales. « Nous serons coupables devant l’histoire, mais nous avons répondu à votre demande », a déclaré le chef de l’Etat qui sort très affaibli de ces deux mois de bras de fer.
Evo Morales n’en a pas fini avec cette histoire de route car ce sont désormais d’autres secteurs, dont celui des paysans et des producteurs de coca, qui ont annoncé des mobilisations, cette fois en faveur du projet routier annulé.