Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Aux cris, notamment, de « vive les marcheurs, à bas Evo Morales », c’est une foule impressionnante de dizaines de milliers de personnes qui a accompagné les Indiens de l’Amazonie tout au long des rues étroites de La Paz. Tous réunis pour demander la protection d’un territoire indien également réserve naturelle.
« Evo Morales a démontré qu’il n’était pas crédible sur la défense de la Terre Mère, explique Pedro Nuni un député indigène et marcheur. Les véritables défenseurs de la Terre Mère, ce sont nous, ces enfants, ces mères, ces grands-parents, qui nous sacrifions et sommes même prêts à donner notre vie si nécessaire, pour éviter qu’une route affecte terriblement notre biodiversité, qui est la grande maison des peuples indigènes ».
Epuisés par leur longue marche mais revigorés par l’appui populaire, les Indiens de l’Amazonie sont plus que jamais déterminés à obtenir l’annulation du projet routier. « C’est son devoir et son obligation de nous écouter et de répondre à nos demandes, déclare Angela, qui a marché durant deux mois. Nous aussi, les peuples de l’Amazonie, nous avons soutenu le processus de changement, mais pas de la façon dont il le mène aujourd’hui. C’est lui qui est en dette avec nous, pas l’inverse ».
Les marcheurs sont passés devant le palais présidentiel, place Murrillo. Evo Morales était absent mais il devrait se réunir ce jeudi avec les dirigeants indiens.