Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le 26 septembre dernier, les avocats de Dominique Strauss-Kahn demandaient le classement sans suite de la procédure civile engagée contre leur client. Motif : DSK bénéficiait à l'époque des faits d'une « immunité totale ». Un droit garanti, selon les défenseurs de DSK, par la Convention des agences spécialisées.
Le Fonds monétaire international est l'une de ces agences et Dominique Strauss-Kahn en était le directeur général, rappellent les avocats. William Taylor et son équipe vont même un peu plus loin et estiment que même après sa démission, leur client devait continuer de bénéficier de cette immunité.
Dans leur réponse écrite, ce lundi 24 octobre, les avocats de Nafissatou Diallo rejettent la totalité de ces arguments. D'abord, parce que la même Convention prévoit la levée de l'immunité « dans le cas où elle empêcherait le cours de la justice », écrivent Kenneth Thompson et Douglas Widgor. Ensuite, parce que le FMI s'est exprimé sur la question le 17 mai, trois jours après les faits, rappellent les avocats, et que l'institution financière a affirmé que «l'immunité du directeur général est limitée et ne s'applique pas dans ce cas ».
Selon eux, il s'agit d'une « tentative évidente pour retarder la procédure ». Une tentative qui doit être « rejetée dans son intégralité », estiment les avocats.