Tristane Banon a déclaré mercredi qu'elle ne se constituerait pas partie civile dans l'affaire qui l'oppose à Dominique Strauss-Kahn. Il n'y aura donc pas de nouvel examen de la plainte par un juge d'instruction. « Je ne vais pas me constituer partie civile, a-t-elle expliqué ce matin sur Canal+. Très clairement, dans la lettre que m'a envoyée le parquet, il dit qu'il y a eu agression sexuelle donc mon statut de victime est reconnu ».
La semaine dernière, la plainte déposée par la journaliste Tristane Banon contre l'ancien directeur du Fonds monétaire international pour tentative de viol avait été classée sans suite. Mais le parquet de Paris avait toutefois estimé qu'il y avait eu agression sexuelle, prescrite 3 ans après les faits. Une « première victoire » selon l'avocat de l'intéressée, David Koubbi.
Dominique Strauss-Kahn, quant à lui, s'est défendu vendredi en publiant le procès-verbal de son audition d'avoir admis lors de son audition de police une agression sexuelle sur la jeune femme.
La jeune journaliste va enfin pouvoir entamer ce que les psychologues appellent un « travail de reconstruction ». Et aujourd'hui, victime parmi d'autres, Tristane Banon rejoint un nouveau combat pour faire allonger le délai de prescription des agressions sexuelles de trois à dix ans.