Beaucoup de rencontres entre Américains et Pakistanais depuis une semaine : les généraux interarmées, les ministres des Affaires étrangères, ou encore selon le Washington Post, le directeur de la CIA et celui de l'ISI, les services secrets pakistanais, soupçonnés par Washington de soutenir activement ce réseau Haqqani dont Islamabad a encore nié ce jeudi 22 septembre la présence sur son sol.
Mais les Américains en sont persuadés, et ils l'ont martelé lors de ces entretiens, Haqqani est implanté dans le Waziristan du Nord, à la frontière avec l'Afghanistan. Le Pakistan utiliserait ce réseau pour semer le trouble et se rendre indispensable dans la résolution du conflit régional - contrant ainsi un autre allié des Etats-Unis, l'Inde, présente elle aussi en Afghanistan.
Depuis la mort de ben Laden, la relation était déjà tendue entre Islamabad et Washington, mais l'attentat à Kaboul la semaine dernière contre le quartier général de l'Otan et l'ambassade américaine a provoqué un haussement de ton, les Etats-Unis parlant même de prendre des « mesures appropriées » si le Pakistan n'agit pas assez vite et fort contre ces groupes talibans.