Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
L'ONU affirme pour l'instant ne pas avoir de preuves formelles du viol dont sont accusés des casques bleus uruguayens sur un jeune Haïtien de Port-Salut. Les cinq soldats mis en cause ont été suspendus et mis aux arrêts dans leur caserne en attendant les résultats de l'enquête.
Tolérance zéro
Le porte-parole de l'ONU à New York a refusé de commenter la vidéo filmée par téléphone portable, se contentant d'affirmer qu'elle prouve seulement que quelque chose s'est passée. « Si les faits sont avérés, a-t-il dit, les casques bleus seront traduits en justice ». Cette enquête de l'ONU s'ajoute à celle commanditée par les autorités haïtiennes.
Régulièrement confrontée à des problèmes d'abus sexuels par les casques bleus en opération, l'ONU a promis une politique de tolérance zéro. Reste que l'affaire promet d'empoisonner encore un peu plus les relations entre la population haïtienne et les casques bleus de l'ONU, déjà accusés d'avoir propagé le choléra sur l'île après le tremblement de terre.