Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Pour le moment, le Pentagone est avare de détails sur les causes de la destruction. L’hélicoptère Chinook a-t-il été abattu par les talibans comme l’affirment les insurgés, ou bien l’appareil a-t-il été victime d’une défaillance technique ? Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes de l’accident. Il n’y a en revanche pas de doute sur le bilan : 30 militaires américains, sept soldats afghans et un interprête civil y ont trouvé la mort.
Dans un communiqué, la président Obama a salué le sacrifice extraordinaire des 38 personnes dans le crash qui a eu lieu dans la dangereuse province du Wardak : « Nous allons nous inspirer de leur vie et continuer à œuvrer à la sécurité des Etats-Unis et à nous battre pour les valeurs qu’ils incarnaient », a-t-il déclaré.
Les militaires américains faisaient partie des forces spéciales. Beaucoup étaient des Navy Seals, ces soldats d’élite qui avaient participé au raid au cours duquel Oussama ben Laden avait été abattu au Pakistan. Pour les Seals, c’est un nouveau coup dur. En juin 2005, ils avaient déjà perdu 16 des leurs lorsque leur hélicoptère avait été abattu alors qu’ils essayaient de secourir quatre de leurs camarades tombés dans une embuscade tendue par les talibans. Après le crash de la nuit dernière, les forces de l’Otan auront perdu ce mois-ci 42 des leurs, et 365 depuis le début de l’année. Cela pourrait compliquer la stratégie afghane de l’administration américaine.