Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
Hugo Chavez, les cheveux rasés, le visage aux traits tirés, portant des lunettes, n'était pas dans son meilleur jour, ce lundi 1er août 2011, lors d'un Conseil des ministres extraordinaire. «J'ai perdu des cheveux cette nuit, et j'ai donc demandé à mon coiffeur de me raser» a-t-il confessé d'abord, confirmant ainsi les premiers effets de la chimiothérapie.
Puis, visiblement irrité par les rumeurs autour de son état de santé, Hugo Chavez s'en est violemment pris à l'opposition, dans un torrent d'insultes qui en dit long sur le climat de la prochaine campagne de l'élection présidentielle de 2012. «Certains porte-parole de cette unité de l'extrême droite, aux mains des Etats-Unis, de cette opposition des Etats-Unis, avaient déjà organisé un show macabre et faisaient même déjà la fête ! Mais on sait très bien qui c'est. Ce sont tous ces dirigeants apatrides, ces dirigeants pourris, ces dirigeants dégénérés de l'opposition vénézuelienne».
Si Hugo Chavez a montré des signes d'assouplissement, la semaine dernière, se voulant davantage ouvert à l'économie de marché, lundi il a parlé d'une transition irréversible, «scientifique» selon ses propres mots du capitalisme vers le socialisme. Pour les plus critiques, les orientations politiques du président varient désormais au gré des sautes d'humeur.