On parle peut-être multilatéral mais dans un cadre bilatéral. Américains et Nord-Coréens, face-à-face, conformément à la volonté de Pyongyang, c'est une première chose.
La seconde est qu'il faut se rappeler que l'année dernière a été calamiteuse. Il y a eu deux incidents armés, d'une gravité exceptionnelle, les deux Corées sont passées à deux doigts de la guerre.
Alors quand on en arrive à ce stade, il faut choisir : soit de faire baisser la tension, soit de s'engager dans une « fuite en avant » à très hauts risques et dont les conséquences sont d'autant plus imprévisibles que le régime est confronté à des problèmes économiques et sociaux insolubles. Il y a une menace de famine, aujourd'hui, en Corée du Nord.
Les premiers signes tangibles que les protagonistes s'acheminaient plutôt vers l'option 1 -faire baisser la tension- nous sont parvenus au mois de décembre, lorsque l'ex-diplomate américain Bill Richardson a effectué une visite à Pyongyang. Visite officiellement « privée » à l'invitation de l'administration nord-coréenne, et qu'il en est rentré convaincu que le régime souhaitait sortir de cette mécanique infernale de la terreur.
Ce qui se joue ces jours-ci à Washington, c'est la suite -l'épisode 2-, menée de façon plus formelle, cette fois, sous l'autorité du diplomate Stephen Bosworth, qui lui aussi connaît bien le dossier coréen.