Vendredi, lors de la première réunion bilatérale de l'histoire entre les deux Corées, en dehors du cadre multilatéral, les négociateurs du Nord et du Sud avaient déjà affirmé que leurs deux pays étaient prêts à faire des efforts conjoints pour reprendre les pourparlers à six le plus tôt possible.
Ces discussions sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, auxquelles participent les deux Corées, la Chine, le Japon, la Russie et les Etats-Unis, sont dans l'impasse depuis le départ de Pyongyang de la table des négociations en 2009.
La Corée du Nord est visée par des sanctions internationales en raison de son programme nucléaire militaire. Le régime communiste réclame depuis longtemps la reprise des négociations, mais pour Washington, Séoul et Tokyo la poursuite de l'enrichissement d'uranium par Pyongyang fait obstacle à la reprise des discussions.
Les Américains sont les plus réticents : ils considèrent que la Corée du Nord a obtenu suffisamment d'avantages en échange de promesses jamais tenues. Ils lui demandent de cesser les provocations et de respecter ses engagements.
Les rencontres de Bali, où les six participants aux pourparlers sont présents, interviennent alors que les relations entre les deux voisins coréens sont au plus bas depuis un an. Deux incidents survenus en 2010 ont causé la mort de 50 Sud-Coréens : le torpillage d'une corvette en mars, et le bombardement d'une île en novembre.