Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En l’espace de 24 heures, alors qu’un projet d’accord portant sur une réduction du déficit d’un montant de 3 000 milliards de dollars semblait se préciser, tout est tombé à l’eau. C’est le retour à la case départ.
Barack Obama a convoqué les chefs de file ce samedi à la Maison Blanche pour qu’ils lui expliquent comment ils comptent éviter que les Etats-Unis se retrouvent en défaut de paiement. Une perspective qui reste improbable, car même en dépit de leurs désaccords, Obama et Boehner se disent confiant que le plancher de la dette sera relevé d’ici le 2 août.
Barack Obama et John Boehner : les otages des radicaux de leur parti
Relever le plafond de la dette, comme l’a dit le président, n’est en soi qu’une formalité. Il l’a été dix-huit fois dans le passé sans que cela soulève le moindre émoi. Mais cette année, les républicains ont voulu lier cette formalité à une réduction drastique du déficit.
Les représentants à la Chambre de la mouvance Tea Party estiment qu’ils ont été élus pour cela et n’en démordent pas. Le gouvernement doit réduire ses dépenses, mais sans augmenter les impôts. Mais Obama doit lui aussi faire face à des critiques, car les membres de son aile gauche refusent d’accepter des coupes dans les programmes sociaux très appréciés de leurs électeurs. Car tous, démocrates comme républicains, pensent aux élections de l’an prochain.
Dans le débat actuel, l’intransigeance est la chose la mieux partagée entre les deux partis. Mais aux yeux de l’opinion, Barack Obama apparait tout de même comme moins idéologue que ses opposants.
Le président Obama a convoqué les chefs de file du Congrès ce samedi avec pour ordre de lui soumettre un plan qui permette de relever le plancher de la dette à temps.