Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
« Nous progressons », a déclaré lundi Barack Obama qui a eu dimanche soir une réunion secrète avec deux des principaux négociateurs républicains de la Chambre, John Boehner et Eric Cantor. Il semble toutefois que de part et d’autre, on ait renoncé à parvenir à un accord avant le 2 août.
En conséquence, les efforts se concentreraient sur un plan de repli mis au point par le sénateur républicain Mitch McConnell, plan qui permettrait au président d’emprunter en trois fois un total de plus de 2 000 milliards de dollars jusqu’à l’élection de l’an prochain. L’avantage de cette formule, c’est que Barack Obama pourrait ignorer un vote d’opposition du Congrès au relèvement du plafond de la dette.
Ceux qui s’opposent à le relever sans une réduction massive du déficit, que le plan B ne séduit pas, continuent leur combat. Ils vont aujourd’hui soumettre un projet de loi qui inclut des coupes drastiques des dépenses publiques, sans augmentation d’impôts, et accompagné d’un amendement constitutionnel qui forcerait le gouvernement fédéral à avoir un budget équilibré.
Cela entraînerait l’élimination de nombre de programmes appréciés des Américains. Le texte pourrait être adopté par la Chambre, mais sera très vraisemblablement rejetée par le Sénat où les démocrates sont toujours majoritaires. Si jamais le Sénat l’adoptait, le président Obama a déjà prévenu qu’il y mettrait son veto.