Le principal obstacle à une solution sur la dette américaine, c'est l'élection présidentielle de l'an prochain. Chaque camp doit défendre des positions de principe.
Côté républicain, le sénateur John McCain le reconnaît, l'an dernier, son camp a gagné les élections de mi-mandat en promettant de tailler dans les dépenses sans augmenter les impôts.
Le jeu risqué des républicains
Coté démocrate, à un an de son éventuelle réélection, Barack Obama ne veut pas toucher à la réforme phare de son premier mandat : la protection médicale pour tous. Les arguments sont donc politiques et le président américain n'a pas hésité à faire référence à une figure de l'ultra-libéralisme pour convaincre. Si Ronald Reagan a pu faire des compromis sur l'augmentation des impôts, pourquoi ceux qui l'idolâtrent ne pourraient pas faire la même chose, leur a lancé Barack Obama hier jeudi.
Mais les républicains doivent tenir compte de la poussée des Tea Party et du lobby anti-impôts sans lesquels ils ne gagneront pas la présidentielle. Ainsi, John Boehner, le président de la Chambre des représentants, a été obligé de démentir les rumeurs selon lesquelles, il aurait accepté certaines hausses d'impôts en guise de compromis.
Le jeu des républicains est cependant risqué. Au dernier sondage, une majorité d'Américains attribuent la responsabilité de l'échec des discussions aux républicains. Ce qui pourrait aussi se traduire dans les urnes.