Etats-Unis : Barack Obama va s'adresser à la nation sur la dette

Barack Obama doit s'adresser à la nation ce vendredi 15 juillet 2011, à propos de la dette, en pleine épreuve de force avec les républicains qu'il presse d'agir pour éviter le défaut de paiement du pays. Après cinq jours de négociations infructueuses à la Maison Blanche, le président Obama a déclaré jeudi aux élus qu'ils avaient 24 à 36 heures pour trouver un accord. Depuis la mi-mai, la dette fédérale américaine a atteint le maximum autorisé, un problème qui requiert un relèvement du plafond légal par un vote du Congrès. Au-delà du 2 août, le défaut de paiement menace, a répété jeudi le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner.

Le principal obstacle à une solution sur la dette américaine, c'est l'élection présidentielle de l'an prochain. Chaque camp doit défendre des positions de principe.

Côté républicain, le sénateur John McCain le reconnaît, l'an dernier, son camp a gagné les élections de mi-mandat en promettant de tailler dans les dépenses sans augmenter les impôts.

Le jeu risqué des républicains

Coté démocrate, à un an de son éventuelle réélection, Barack Obama ne veut pas toucher à la réforme phare de son premier mandat : la protection médicale pour tous. Les arguments sont donc politiques et le président américain n'a pas hésité à faire référence à une figure de l'ultra-libéralisme pour convaincre. Si Ronald Reagan a pu faire des compromis sur l'augmentation des impôts, pourquoi ceux qui l'idolâtrent ne pourraient pas faire la même chose, leur a lancé Barack Obama hier jeudi.

Mais les républicains doivent tenir compte de la poussée des Tea Party et du lobby anti-impôts sans lesquels ils ne gagneront pas la présidentielle. Ainsi, John Boehner, le président de la Chambre des représentants, a été obligé de démentir les rumeurs selon lesquelles, il aurait accepté certaines hausses d'impôts en guise de compromis.

Le jeu des républicains est cependant risqué. Au dernier sondage, une majorité d'Américains attribuent la responsabilité de l'échec des discussions aux républicains. Ce qui pourrait aussi se traduire dans les urnes.

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