Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les discussions sur la dette ont repris hier lundi 11 juillet, mais sans être plus fructueuses que celles de dimanche. Autour du président, les mêmes acteurs, les chefs de file des deux partis, et la même incapacité à parvenir à s’entendre sur un projet de réduction du déficit qui puisse permettre au Congrès d’approuver le relèvement du plafond de la dette d’ici le 2 août.
Avant la réunion, le président Obama avait demandé aux républicains dans une conférence de presse de faire des concessions. « Je suis prêt a accepter des critiques significatives de mon parti pour parvenir à un résultat, et j’attends de l’autre parti qu’il fasse de même, s’ils sont sérieux quand ils disent que c’est important », a annoncé Barack Obama.
Augmenter les impôts pour remplir les caisses de l’Etat
Pour le président républicain de la Chambre, John Boehner, tout progrès est impossible tant que les démocrates veulent augmenter les impôts pour remplir les caisses de l’Etat. « Le déficit doit être diminué, martèle-t-il, uniquement en réduisant les dépenses gouvernementales. Je veux faire ce que je pense être dans l’intérêt du pays, mais pour cela, il faut être deux pour danser le tango, et ils ne sont pas encore prêts à danser », a déclaré John Boehner.
Même si Barack Obama souhaite toujours une réduction du déficit de 4 000 milliards de dollars, les discussions d’hier auraient surtout porté sur un projet moins ambitieux de 2,4 milliards qui avait déjà fait l’objet de négociations conduites par le vice-président Joe Biden, mais sans aboutir non plus.