Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
S’adressant directement aux Américains avant de reprendre avec les parlementaires les négociations sur le déficit et la dette, le président Obama a été catégorique : « Nous parviendrons à un accord avant le 2 août : un défaut de paiement est inacceptable », a-t-il déclaré. Il est prêt pour cela à faire des compromis en acceptant des coupes dans les dépenses publiques, ce qui est impopulaire dans son parti, mais il attend en retour des concessions des républicains sur l’augmentation des revenus qui est indispensable pour réduire le déficit.
Le président continue d’appuyer un plan ambitieux qui permettrait de le réduire de 4 000 milliards de dollars en dix ans : « cela demanderait des sacrifices de part et d’autre, a-t-il dit. Arrachons le sparadrap et mangeons notre pain noir. Après cela, nous pourrons aller de l’avant ».
Mais les républicains préfèrent un projet plus limité de 2 mille milliards 4, sans augmentation d’impôts. Le président les a prévenus qu’il n’accepterait pas un accord à la petite semaine qui ne ferait que prolonger le problème. Il a eu quelques mots aimables pour John Boehner, le président de la Chambre dont il a dit qu’il voulait le bien du pays. Celui-ci aimerait certainement lui aussi parvenir à un compromis, mais pour obtenir que sa majorité approuve le relèvement du plafond de la dette, il lui faut compter sur les voix de la mouvance Tea Party qui reste intransigeante sur la question d’une augmentation des impôts, même si celle-ci, comme l’a rappelée Barack Obama, n’interviendrait pas avant 2013.