Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Ce document est une succession de conversations entre DSK et les officiers de police. DSK parle peu. « Que se passe t-il », dit-il aux policiers qui viennent l’arrêter dans l’avion « La police de New York veut vous interroger au sujet d’un incident dans un hôtel ». Dominique Strauss-Kahn ne répond pas.
A la sortie de l’avion, les policiers lui passent les menottes. « Est-ce vraiment nécessaire », demande DSK. « Oui », répond le policier. Dominique Strauss-Kahn invoque alors son immunité diplomatique. Il demande à parler au consulat de France. Quelques heures plus tard, il veut appeler son avocat, William Taylor, mais assure qu’il ne fera pas jouer cette immunité.
Les policiers lui demandent s’il veut s’expliquer sur l’incident dans la chambre 2806. DSK répond : « J’étais prêt à le faire, mais mon avocat me demande de ne pas parler ». Le reste des échanges donne à voir la réalité très crue de la garde à vue. DSK se plaint que ses menottes sont trop serrées. En 24 heures, il a droit à du café, des œufs et un sandwich.
Le procureur de New York dit rendre public ce document en raison des nombreuses demandes de journalistes. Les avocats de DSK n’ont souhaité faire aucun commentaire.