Etats-Unis : publication des dialogues de DSK avec la police

Le procureur de New York a rendu public le rapport de police sur les premières 24 heures de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, le 14 mai 2011, entre le moment où il quitte l’hôtel Sofitel de Manhattan et sa garde à vue dans le commissariat de Harlem. Un document qui en dit un peu plus sur l'attitude de DSK face aux policiers. L’ex-directeur du Fonds monétaire international est accusé de viol par Nafissatou Diallo, une femme de chambre du Sofitel.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Ce document est une succession de conversations entre DSK et les officiers de police. DSK parle peu. « Que se passe t-il »,  dit-il aux policiers qui viennent l’arrêter dans l’avion « La police de New York veut vous interroger au sujet d’un incident dans un hôtel ». Dominique Strauss-Kahn ne répond pas.

A la sortie de l’avion, les policiers lui passent les menottes. « Est-ce vraiment nécessaire », demande DSK. « Oui », répond le policier. Dominique Strauss-Kahn invoque alors son immunité diplomatique. Il demande à parler au consulat de France. Quelques heures plus tard, il veut appeler son avocat, William Taylor, mais assure qu’il ne fera pas jouer cette immunité.

Les policiers lui demandent s’il veut s’expliquer sur l’incident dans la chambre 2806. DSK répond : « J’étais prêt à le faire, mais mon avocat me demande de ne pas parler ». Le reste des échanges donne à voir la réalité très crue de la garde à vue. DSK se plaint que ses menottes sont trop serrées. En 24 heures, il a droit à du café, des œufs et un sandwich.

Le procureur de New York dit rendre public ce document en raison des nombreuses demandes de journalistes. Les avocats de DSK n’ont souhaité faire aucun commentaire.

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