Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Le communiqué de Benjamin Brafman et William Taylor s’adresse clairement aux journalistes français auxquels les avocats reprochent de mal comprendre le système judiciaire américain. Ils expliquent que l’enquête qu’ils sont en train de mener sur la jeune femme de chambre n’est pas destinée à salir sa réputation, mais qu’elle est nécessaire.
Le juge d’instruction chargé de mener une enquête indépendante, comme c’est le cas en France, n’existe pas dans la justice américaine, disent-ils. Et il revient donc aux avocats de la défense de faire leur propre contre-enquête.
L’emploi de détectives privés par les avocats de Dominique Strauss-Kahn a suscité des commentaires très critiques en France. Mais, pour Benjamin Brafman et William Taylor, c’est le seul moyen d’assurer à leur client, Dominique Strauss-Kahn, un procès équitable. Le communiqué a donc la forme d'un message préventif, alors que l’on est entré dans la phase d’enquête sur le dossier DSK.
Les avocats ont déposé la semaine dernière une requête de 14 pages pour avoir accès à tous les éléments sur les témoins de l’accusation, dont la jeune femme, et savoir si elle souffre de problèmes d’alcool, de drogue ou de troubles mentaux. Des demandes auxquelles le juge Michael Obus commencera à répondre à partir de la prochaine audience, le 18 juillet prochain.