Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
L'embarras était plus que visible hier 15 juin à Washington. Au département d'Etat, d'abord. Le porte-parole n'a pas échappé à la question dès le début de son point presse quotidien. Mark Toner refuse de commenter l'information parue dans le New York Times, et botte en touche sur les relations américano-pakistanaises :
« Nous sommes francs sur les difficultés dans la relation, mais nous avons aussi dit et répété que le Pakistan et les Etats-Unis ont besoin l'un de l'autre. Nous devons dépasser ces challenges, parce que c'est dans l’intérêt de nos deux pays, à long terme, et même à court terme ».
Une relation avec le Pakistan « extrêmement importante »
Quelques instants plus tard, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, renchérit. « Notre relation avec le Pakistan est extrêmement importante, mais elle est aussi compliquée. Il est important de rappeler que maintenir cette relation permet d'améliorer notre sécurité intérieure ».
L'embarras de Washington ne fait que croître alors que de plus en plus de voix s'élèvent, aux Etats-Unis, pour demander l'arrêt de l'aide financière et militaire à un pays que de nombreux Américains soupçonnent de ne pas jouer franc jeu.