Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le ton était monté, ces derniers temps, entre Hamid Karzaï et les dirigeants occidentaux. Le président afghan avait en effet estimé que son peuple risquait de considérer la coalition de l'Otan comme, une « force d'occupation » si elle continuait à tuer des civils dans ses opérations. Barack Obama a donc exprimé le 8 juin, son « chagrin » au sujet de ces victimes civiles. Et les deux dirigeants ont trouvé une sorte de terrain d'entente, selon Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche.
« Les deux dirigeants ont noté que les talibans étaient responsables de la majorité des pertes civiles. Ils sont convenus que toute perte d'une vie civile est une tragédie, et que cela met en péril notre mission de protection de la population ».
Cette conversation entre les deux dirigeants intervient alors que le Sénat américain émet des doutes sur l'efficacité de l'intervention en Afghanistan. Le document dénonce notamment la misère, l'insécurité et la corruption généralisée dans le pays, comme obstacles à une juste répartition des fonds versés par les Etats-Unis.