Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Après la diplomatie, c’est à l’organe officiel du Parti communiste chinois de donner de la voix. Le Quotidien du Peuple répète d’ailleurs à peu près ce que disait le ministère des Affaires étrangères jeudi dernier. A savoir : Google a « délibérément donné du crédit à l’image négative que l’Occident a de la Chine et a fortement sous entendu que les cybers attaques étaient l’œuvre du gouvernement chinois ».
Le quotidien chinois va même plus loin et menace : « Google ne devrait pas trop se mêler des querelles diplomatiques, jouant ainsi le rôle d’instrument du débat politique ».
A aucun moment pourtant, la firme américaine ne s’en est prise directement au gouvernement chinois. Seuls des pirates basés à Jinan, dans l’est de la Chine, ont été montrés du doigt dans le communiqué publié sur son site par Google, premier moteur de recherche dans le monde.
Ce qui n’a pas empêché Washington de réagir, comme à chaque fois que Google est menacé. La Maison Blanche a ainsi de nouveau demandé aux Chinois d’enquêter sur ces attaques de comptes Gmail.
Un arrangement est possible semblait indiquer ce week-end à Singapour, le général Liang Guanglie. Le ministre chinois de la Défense a ouvertement évoqué, dimanche 5 juin 2011, la possibilité d’une coopération avec les Etats-Unis pour lutter contre la piraterie informatique.
Reste à savoir sur quoi baser cette coopération ? Les Etats-Unis comme Google se disent farouchement attachés à la liberté sur internet, une question sur laquelle la Chine ne veut pas transiger.